Le loyer moyen d’une chambre en colocation est en nette augmentation en France. Dans bon nombre de grandes villes, il y a plus de 5 prétendants pour une offre de colocation.
Des loyers en hausse, un marché extrêmement tendu… Trouver un logement en colocation dans les plus grandes villes françaises relève de plus en plus du parcours du combattant. Côté prix tout d’abord, le loyer moyen d’une chambre en colocation en France au premier trimestre 2018 s’élève à 496 euros, soit une augmentation de 7 % en un an. C’est ce qui ressort du baromètre de la colocation au premier trimestre 2018.
C’est à Bordeaux et à Montpellier que les loyers ont le plus augmenté, pour atteindre respectivement 463 euros (+ 5 %) et 417 euros (+ 3 %). Bordeaux s’est en effet beaucoup développé ces derniers mois grâce, entre autres, à l’ouverture de la LGV depuis Paris, entraînant une explosion des prix de l’immobilier et donc des locations . Les prix des appartements anciens ont bondi de 12 % à Bordeaux en 2017, selon les Notaires.
Cette tendance ne se confirme cependant pas dans toutes les villes : les loyers des chambres colocations ont diminué en Ile-de-France entre le premier trimestre 2017 et 2018 (585 euros soit – 3 %), à Lyon (499 euros soit – 2 %) et à Toulouse (389 euros soit – 4 %).
Un marché tendu à Lille - 4,7 demandes pour une seule offre, la garantie d'une location rapide.
Un marché très tendu
Outre les prix des loyers, trouver une chambre en colocation s’avère difficile à cause de la forte tension du marché. A Nantes par exemple, Il y a 6,3 demandes pour une seule offre de logement en colocation. Le marché est tout aussi asymétrique à Paris et Lyon, où il faut compter respectivement 5,6 et 5,5 prétendants par offre. Ces trois villes où le marché est le plus tendu sont talonnées par Toulouse, avec 5,3 demandes par offre.
Puis suivent Lille (4,7), Bordeaux (4,6) Montpellier (4,1) Aix-en-Provence (3,6), Marseille (2,8) et Nice (2,6).
Dans ces villes, une chambre en colocation aura ainsi toutes les chances de trouver preneur très rapidement. Quelques explications à cette attractivité : Nantes en tête de ce classement se retrouve régulièrement sur le podium des villes où il fait bon vivre. De même, Paris et Lyon accueillent un nombre très important d’étudiants et le montant très élevé des loyers des studios ou 2 pièces convainc bon nombre de locataires de s’installer en colocation.
Louer une chambre en colocation coûterait en effet 30 % moins cher qu’un studio.
En termes de tranche d’âge, les 18-25 ans sont sans surprise largement majoritaires (57 % des colocataires). Les 26-40 ans (en légère diminution de 2 % par rapport à l’an dernier) représentent 33 % et les plus de 40 ans 9 %.
Qui sont ces colocataires ?
Pour des raisons financières principalement, la colocation reste donc un mode de vie très plébiscité par les étudiants . Alors qu’au 1er trimestre 2017 le nombre de salariés avait dépassé celui des étudiants, ces derniers sont à nouveau majoritaires puisqu’ils représentent 46 % des colocataires contre 44 % pour les salariés.
Les retraités, quant à eux, ne représentent que 1 % des utilisateurs du site. Les récentes études d’Appartager montrent cependant que ce mode de vie est amené à se développer chez les seniors.
Ils seraient en effet de plus en plus nombreux à vouloir échapper à la solitude, réduire leurs dépenses de location et bénéficier d’aménagements pratiques et d’espaces plus grands, selon le site.