Le dispositif d’encadrement des loyers, entré en vigueur en février dernier, n’est pas parvenu à refroidir les investisseurs, qui profitent à Lille des opportunités offertes par le logement étudiant.

À Lille, c’est surtout la présence de nombreux étudiants qui booste le marché de l’investissement locatif. Favorisé par les taux bas, il se porte bien.

Il y a même pénurie de petites surfaces au bon prix , pointe César Crepy, directeur de l’agence Nexim Immobilier.

Studios et T1 représentent le gros de l’offre en direction des étudiants et permettent d’espérer un rendement brut entre 4,5 et 6 %, à condition d’acheter au prix du marché sur un bon emplacement. Comme ce studio de 28 m² rue Masséna vendu 106 000 euros par l’agence Immosens, et loué 520 euros. Et ce, malgré le dispositif d’encadrement des loyers, mis en place le 1er février dernier.

Les studios et les T1 sont les plus impactés concède Pierre Cuingnet, gérant de l’agence Immosens.

5 % à 6 % - C’est le rendement brut moyen espéré à Lille pour un investissement locatif.

Complément de loyer et meublé

Mais pour César Crepy, face à des locataires

de plus en plus exigeants en termes d’équipements et de prestations , il est possible d’appliquer un complément de loyer.

Autre possibilité, selon Pierre Cuingnet : louer en meublé, comme ce 16 m² loi Carrez avec mezzanine rue Faidherbe, vendu 85 000 euros, loué 360 euros.

C’est aussi intéressant pour les primo-investisseurs avec l’abattement fiscal de 50 %. D’autant que désormais, tous les logements sont passés à 1 mois de préavis, poursuit-il.

À Lille, les investisseurs sont des « quadras » déjà propriétaires de leur résidence principale. Ce sont des Lillois ou des personnes issues de la région, quelques Parisiens et quelques étrangers. Ils ont en majorité un budget compris entre 80 000 et 160 000 euros pour un studio, un T1 ou un T2.

Grandes surfaces prisées.

Les T3, toujours recherchés sur le marché de la location, bénéficient en prime du phénomène colocation. Immosens a ainsi récemment vendu un T3 rue des Stations à 168 000 euros. Il sera loué 870 euros hors charges à des colocataires.

« Les investisseurs s’intéressent aux grandes surfaces qui offrent une meilleure rentabilité », renchérit César Crepy,

qui a récemment vendu à Montebello une maison de 140 m² loi Carrez à 275 000 euros FAI. Grâce au complément de loyer, l’investisseur compte franchir le plafond des 1 700 euros pour atteindre 2 500 euros de loyer mensuel. Une alternative à la division de grandes surfaces, devenue contraignante avec l’obligation de créer des espaces verts et des stationnements.