La crise du covid et de l’ubérisation de l’économie ont conduit de nombreux Français à devenir des travailleurs non salarié. Mais derrière ce constat, se cache une réalité bien plus inquiétante d’après les professionnels de la retraite qui craignent un effet boomerang.

Le vieillissement de la population française vient compromettre le régime de retraite par répartition. A l’heure des nouvelles grandes réformes, afin d’assurer l’avenir du système, la création d’un complément de revenu le plus tôt possible est primordial.
Cette nécessité se ressent encore plus en ce qui concerne les travailleurs indépendants ou travailleurs non-salariés d’après le droit du travail. Malgré cette dénomination négative, celle-ci recouvre un grand nombre de professionnels bien différents.
La France aujourd’hui compte pas moins de 3 millions de travailleurs indépendants avec des effectifs qui ne cessent de croitre.

Vers des cotisations pour la retraite plus faibles

En France, le montant des cotisations à la retraite varie en fonction des régimes de retraite. De manière générale, les efforts élevés à la contribution s’expliquent par une double cotisation : du côté employeur et employé.
En ce qui concerne les salariés du monde privé, l’effort à la cotisation est de l’ordre de 35 %, supporté en grosse partie par l’employeur (60 %). Toutefois, les professions libérales assument elles, 100 % de cotisations retraite, comme le démontre une étude publiée par Deloitte et Sapiendo retraite en 2018.

Simplification des démarches

La situation des travailleurs indépendants est complexe du fait qu’ils sont amenés à évoluer ou à changer de profession au cours de leur carrière professionnelle, ce qui peut amener à un changement de caisse d’affiliation pour le régime de base et pour la retraite complémentaire.
Comme une majorité des Français, les travailleurs indépendants sont opposés au recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ou 65 ans. Toutefois, ils font partie des catégories qui sont les moins réfractaires au projet du gouvernement. Ils demeurent conscients qu’ils devront travailler plus longtemps pour améliorer leur niveau de revenu à la retraite. 55 % des répondants au sondage Odoxa indiquent avoir déjà commencé à préparer leur retraite.