Dans quelques jours, les futurs bacheliers sauront où ils vont entamer leurs études supérieures. S’ils doivent s’installer loin du domicile familial, la question du logement se pose aux parents. Faudra-t-il louer ou acheter ?

Dans quelques semaines, les jeux seront faits. Les réponses de la plate-forme Parcoursup pour les futurs bacheliers seront définitives et les résultats des admissions des cursus et autres concours seront connus. Les parents dont les rejetons pourraient quitter le nid familial dans quelques mois sont donc dans les starting-blocks.

En plus de prévoir un budget pour installer leur jeune dans une nouvelle ville, la question du logement se pose : vaudra-t-il mieux l’acheter ou  le louer  ? Et en cas de location, quelle formule choisir : le traditionnel studio, la colocation ou la résidence services étudiante ?

Acheter, un engagement dans la durée

« Un investissement immobilier ne doit pas s’envisager sur la seule durée des études d’un enfant dont le cursus excède rarement cinq à sept ans. L’horizon de détention s’envisage pour au moins quinze ans. Il faut se laisser le temps d’amortir les frais liés à l’acquisition (frais d’agence, droits de mutation, frais liés au crédit, aux éventuels travaux) et espérer que le bien se valorise au fil des années pour capter de la plus-valueau moment de la revente »

, explique Christine Chiozza-Vauterin, avocate associée au cabinet LightHouse Law Firm.

« Une stratégie d’acquisition permet de se construire un patrimoine immobilier sur la durée mais il faut aussi tenir compte des coûts supplémentaires liés à la fiscalité des revenus locatifs et, le cas échéant, d’une éventuelle taxation à l’impôt sur la fortune immobilière »,

souligne-t-elle.

Cibler la localisation

Mieux vaut que la commune où l’on souhaite investir dispose d’une population étudiante importante. Une fois le logement libéré par sa progéniture, cela permettra de profiter d’une demande locative récurrente et friande de petites surfaces. Le 3 juin, une étude du réseau Orpi sur le sujet « Des villes étudiantes sur le thème où il faut investir », trois villes arrivent en tête : Lille, suivi de Reims et de Rouen.
Concernant la localisation de l’appartement dans la ville, c’est une donnée cruciale pour séduire des candidats. La proximité des écoles et des facultés, la bonne desserte en transports en commun sont des atouts phares.

« La petite surface trouve généralement vite preneur car elle correspond aux besoins des étudiants mais pas seulement. Elle plaît aussi aux jeunes actifs, célibataires ou en couple, et aussi aux personnes en instance de divorce »

, reconnaît Joachim Bernard, directeur du Cabinet girondin à Bordeaux.

Le 3 juin, une étude du réseau Orpi sur le sujet « Des villes étudiantes sur le thème où il faut investir », trois villes arrivent en tête : Lille, suivi de Reims et de Rouen. 

Rentabiliser

 « Avant ou après le passage de son enfant, il est conseillé de louer son bien plusieurs années de suite afin d’empocher des revenus et être en mesure de déduire certaines charges de ses revenus fonciers »,

indique Arthur Poisot, conseiller en gestion de patrimoine au cabinet Penicaud Patrimoine à Orléans. Revers de la médaille, dans les marchés immobiliers tendus où les prix sont élevés et la demande forte, la rentabilité n’est pas maximale.

Louer, souplesse

La location offre une souplesse sans pareille. Rien de plus facile que de résilier un bail si le jeune abandonne sa formation en cours d’année ou préfère partager un toit avec d’autres étudiants de sa promo.

« De plus, les cycles d’études sont souvent entrecoupés de périodes de stages de plusieurs mois où il faut aller se loger ailleurs »

, signale Franck Vignaud, directeur du Laboratoire de l’immobilier.
Introduit par la loi Elan du 23 novembre 2018,

« le bail mobilité ouvre une nouvelle solution en matière de location. Ce nouveau contrat de location, qui s’applique aux meublés occupés par des étudiants ou des jeunes actifs, permet une occupation de courte durée allant de un à dix mois », souligne Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. « Dans des villes moyennes où le marché immobilier n’est pas cher, si on pense que par la suite on aura du mal à louer ou à revendre faute de demande, mieux vaudra se contenter de louer »

, prévient Christine Fumagalli, présidente du réseau Orpi.

 Publiée le 3 juin, une étude sur le logement étudiant basée sur plus de 45.000 demandes réalisées par Locservice.fr, une plate-forme de locations entre particuliers, indique que le budget national moyen s’élève à 603 euros (charges comprises). Comme toujours, de fortes disparités sont relevées selon les secteurs géographiques. Ainsi, il faut prévoir 560 euros par mois en région et 786 euros en région parisienne.